Noticias de Cantabria
04-01-2013 15:56

Juan Carlos prépare la reconquête (Le Figaro)

La campaña del Rey de España llega incluso a Francia a través de un articulo de Le Figaro en el que hace un repaso de los problemas por los que atraviesa su reinado y su familia.La révélation de son safari fort coûteux au Botswana a choqué une Espagne en crise et contribué à faire chuter la popularité du roi. Les soutiens à la monarchie n`ont jamais atteint un niveau aussi bas.

 

 

 

 

 

 

 

2012 fut, de l`avis de tous, l`annus horribilis du roi d`Espagne, 2013 devra être l`année de la reconquête. Juan Carlos, en perte de popularité dans l`opinion publique, prépare la contre-offensive. Elle devait être engagée vendredi soir. Pour la première fois en 37 ans de règne, Juan Carlos a accordé une interview à la télévision publique espagnole. L`entretien sur TVE sera suivi d`une soirée spéciale, sobrement intitulée «La nuit du roi».

La programmation de la chaîne publique ne laisse pas beaucoup de place aux surprises. Juan Carlos, qui célèbre samedi son 75ème anniversaire, a été interviewé dans son Palais de la Zarzuela par un journaliste du même âge, Jesús Hermida, et les sujets qui fâchent ont été soigneusement écartés.

«Il s`agit d`un interview atemporelle», explique-t-on à TVE. Du coup, les épisodes royaux qui ont fait couler le plus d`encre en 2012 ne seront pas abordés. La fameuse partie de chasse à l`éléphant au Botswana, par exemple. En avril dernier, Juan Carlos s`était fracturé la hanche lors d`un safari en Afrique, un voyage privé dont il n`avait informé personne. Après des excuses, inédites, à sa sortie de l`hôpital, le souverain a considéré que l`épisode était clos. La Maison royale a d`ailleurs fait savoir que, selon ses sondages internes, les sujets de Juan Carlos lui auraient pardonné cette incartade.

Rien n`est moins sûr. Car les résultats des sondages publics, eux, n`ont jamais été aussi mauvais. Ainsi, selon une étude d`opinion publiée jeudi par le journal El Mundo, les soutiens de la monarchie ont atteint un plancher historique. Désormais 54% des Espagnols défendent ce système politique, soit six points de moins qu`il y a un an, alors que ses opposants augmentent de huit points. Parmi les jeunes, la défiance envers la royauté est encore plus accentuée: 57,8% des moins de 30 ans ne croient pas qu`il s`agisse du meilleur système pour leur pays.

45% des Espagnols souhaitent que le roi abdique

Pis, l`image personnelle de Juan Carlos est en chute libre. Seuls 50,1% des personnes interrogées ont une opinion favorable du souverain, alors qu`elles étaient encore 76,4% il y a seulement un an. Du coup, une majorité d`Espagnols demande tout de go l`abdication du roi, en faveur de son fils Felipe. Ils sont 45% à souhaiter ce changement, alors qu`ils ne sont que 40% à désirer que Juan Carlos continue à régner.

Et pour cause. La rupture entre le roi et une partie de ses sujets ne s`explique pas seulement par ses frasques exotiques. Les ennuis judiciaires de son gendre ont également pesé sur l`image de la famille royale. Iñaki Urdangarín, l`époux de l`infante Cristina, est accusé de détournements de fonds publics au profit d`un réseau de sociétés placé sous son contrôle. Il n`est pas exclu que le «gendrissime», comme on le surnomme, soit condamné à une peine de prison.

Juan Carlos passe à la contre-offensive

D`autres épisodes, parfois plus anecdotiques, ont également entaché la réputation de la Couronne. Les déboires d`un petit-fils du roi âgé de 13 ans par exemple, qui s`est tiré une balle dans le pied alors que la pratique du tir est interdite à son âge. Ou encore les réclamations de paternité de deux enfants naturels autoproclamés… Ou cet ouvrage publié il y a un an, consacré en principe à la reine Sofía, mais qui fit surtout parler de lui en s`attardant sur les supposées infidélités du roi.

Malgré des difficultés médicales et des opérations à répétition, Juan Carlos tente de réagir en multipliant les déplacements en Espagne et à l`étranger, et en modernisant sa politique de communication. Un nouveau site Internet a été inauguré en 2012, et sur la télévision publique, une nouvelle émission rend compte chaque semaine des activités de la famille royale.

L`effort est à la mesure de la tâche. Car au-delà des épisodes ponctuelles, le roi peine à établir le contact avec les nouvelles générations. Les sujets les plus âgés, ceux qui l`ont connu lors de la transition démocratique, lui reconnaissent un rôle indéniable dans la défense de la Constitution face aux nostalgiques de la dictature franquiste, notamment lors de la tentative de coup d`État du colonel Tejero en 1981. Pour les Espagnols les plus jeunes en revanche, la monarchie ne va plus de soi.

 

Sé el primero en comentar